Aujourd’hui je vais vous parler un peu de mon quartier! J’habite au sud de Roseau, dans le quartier de Citronier. Ces noms datent de la période d’occupation française. J’aurais pu plus mal tomber: à quelques kilomètres de là on trouve le village de Massacre, c’est tout de suite moins bucolique.

La communauté libano-syrienne, très influente sur l’île, a baptisé mon quartier « the Gaza strip ». La raison: globalement, ça craint un peu. Mon quartier est bordé par Newtown, la zone « sensible » de Roseau. Rien de méchant, mais quelques drogués au crack (la plaie des Caraïbes), ou de types un peu désœuvrés qui tiennent les murs dans la rue.

J’entends beaucoup de choses sur Citronnier: on m’a dit que les habitants étaient fiers que des étrangers s’y installent, et qu’ils font attention à ce que tout se passe bien. Effectivement, quand je me balade dans la rue, tout le monde me connait déjà (je me fais apostropher tous les mètres) et chacun y va de son petit mot. Un nombre impressionnant de voisins m’ont dit qu’ils garderaient un œil sur moi, pour éviter que quoi que ce soit ne m’arrive (ce qui est sympa. Pas très rassurant, mais sympa). On m’a aussi dit qu’aucun étranger ne s’y était fait agresser. Je vais donc essayer de ne pas faire monter les statistiques du coin. Les habitants sont tous adorables, avec des sourires certes régulièrement édentés, mais francs.

J’habite juste en face de la mer, avec seulement la rue à traverser pour arriver sur la plage. En général je vais me baigner en rentrant du travail et jusqu’à ce que le soleil commence à se coucher. Ensuite je profite de la vue depuis ma terrasse:

Ma maison: c’est une petite maison d’un étage, peinte dans un vert assez improbable. Il y a deux chambres, dont l’une avec une baignoire dans la pièce!

Un grand salon:

Le seul trouble du voisinage dont j’ai eu à souffrir: il y a des coqs qui se baladent autour de chez moi (j’en déloge régulièrement certains qui picorent devant ma porte) et qui n’ont visiblement pas compris le principe « on attend qu’il fasse jour avant de hurler »… à part ça, rien à signaler. Tout est plus que tranquille dans « the Gaza strip »!