La ville de Reykjavik, à 250km du cercle polaire est la capitale la plus septentrionale du monde. Nous l’avons découverte le temps d’un long week-end, durant le Winter lights festival, qui a lieu tous les ans pendant le mois de février. Nous nous sommes rendus à Reykjavik depuis Paris en seulement 3h de vol avec la compagnie low-cost Wow air, que je recommande d’ailleurs chaudement au passage.
Reykjavik est une petite ville de 200 000 habitants en comptant l’agglomération, ce qui fait tout de même les 2/3 de la population islandaise! La ville est très mignonne avec ses maisons en tôle ondulée colorée:
Autrefois, les maisons de la capitale islandaise étaient construites en bois, un matériau qui devait être importé. Trop cher et peu isolant, il a ensuite laissé la place à la tôle ondulée qu’on trouve maintenant à peu près partout.
Nous avons eu la chance (?) d’être à Reykjavik pendant une tempête de neige, tout de suite ça vous pose une atmosphère:
Les rues de la ville sont très éclairées quand vient la nuit. Ce qui tombe bien, vu qu’en hiver il fait nuit une bonne partie de la journée. Les habitants mettent des bougies ou des luminaires aux fenêtres, et tous les bars donnent furieusement envie de rentrer s’y mettre au chaud…
Disons le tout de suite, nous avons adoré Reykjavik. La ville est petite, mais elle bouillonne de dynamisme intellectuel, culturel et artistique. Pendant le Winter lights festival, tout un tas d’activités sont organisées pour rendre plus gaies les longues nuits d’hiver. Ça commence avec l’éclairage d’un des symboles de la ville, l’église Hallgrimskirkja:
Tous les musées étaient ouverts la nuit et gratuits, ce qui est très très bien quand on voit le prix des entrées (la vie à Reykjavik, on va pas se mentir: c’est cheeeer). Nous avons ainsi visité le musée d’art de la ville:
Le musée de la photographie, où des gens dansaient le rock:
La bibliothèque nationale, où une chasse au trésor dans le noir était organisée (avec des lampes torches pour tous les participants):
Nous avons aussi visité le musée 871 ± 2. Derrière ce nom énigmatique, un petit musée archéologique sur l’époque viking. Il s’articule autour des lieux de fouille d’un habitat viking, daté de 871, à deux ans près (d’où le nom, et ça j’ai mis un moment à comprendre):
Parmi les choses à faire à Reykjavik, un classique est de faire trempette dans les nombreuses piscines thermales, alimentées par une eau chauffée à l’énergie géothermique. Justement, pendant le festival, l’une de ces piscines (Sundhollin) proposait une séance de « cinéma aquatique »: une projection de « Psychose » d’Hitchcock! Nous nous sommes fait accueillir par un figurant flippant qui nous a demandé d’écrire notre nom sur le registre pour prendre une chambre (si vous n’avez pas vu le film ça se passe essentiellement autour d’un motel):
Dans les douches, une petite mise en scène nous plonge rapidement dans l’atmosphère du film (vous n’avez probablement pas eu le temps de voir Psychose depuis la dernière ligne, mais vous connaissez peut-être sa fameuse scène de la douche):
Et nous avons donc passé notre séance de cinéma à barboter tranquillement en regardant le film. A l’extérieur de la piscine se trouvent aussi des « hot pots », des bains où l’eau est à plus de 40 degrés. Par contre pour y arriver il faut se retrouver quelques très très longues secondes dehors, tout mouillé sous la neige et le vent… je ne l’ai fait qu’une fois, mais je me suis moi aussi sentie un peu viking sur le coup!
Les bars de la capitale sont tous plus sympas les uns que les autres, avec généralement un thème bien marqué. Ici le laudromat, un bar qui comme son nom l’indique se trouve dans une laverie:
Nous sommes aussi allés au Big Lebowski, un bar dans le thème du film des frères Coen. Évidemment nous avons commandé des russes blancs (ami cinéphile, si tu nous lis…):
Nous avons adoré nous mettre aux chauds dans les petits cafés de la capitale. Ils sont particulièrement appréciables quand, comme nous, on vient de se prendre des rafales de neige dans la face:
Nous avons aussi tenté de goûter à la gastronomie locale dans les restaurants, ce qui s’est avéré plus compliqué que prévu. En Islande, on mange apparemment sans complexe des espèces qui sont protégées à peu près partout ailleurs, comme la baleine ou le macareux moine (animal adorable qu’on trouve en peluche partout à Reykjavik). Pour les plus téméraires, on peut aussi commander du hakarl, un requin qui a la particularité de suer son urine. Oui. A cause de cela, il est toxique lorsque mangé frais; il est donc servi après avoir été laissé pourrir pendant plusieurs semaines afin d’éliminer l’acide de la chair. Ça fait envie, non? Bon, et bien nous on a plutôt mangé du poisson séché et des algues, et ça n’était pas terrible non plus:
En dessert à thème, j’ai eu droit à une mousse « éruptive: » l’eyjafjallajökull, du nom de ce volcan qui a cassé les pieds à toute l’Europe en 2010 (je sais enfin le prononcer!)
En un mot, Reykjavik est une ville que nous avons adorée, un mélange curieux et réussi entre le village de pécheurs nordique et la capitale européenne excentrique… On reviendra!
4 Comments
Surprenant ! Très intéressant ! Pas eu de chaud et froid après les Maldives ?
Merci pour la découverte
Merci pour cette visite de Reykjavik, une ville que j’adore…mais j’aime encore plus l’Islande.
Vraiment un pays unique.
A bientôt
Jérôme
Je suis bien d’accord, c’est un pays extraordinaire… Merci beaucoup de vos commentaires, et à bientôt!
Site fort sympathique, la lecture facile. Ce site est vraiment pas mal, d’autant plus les Articles présents plutôt bons en gros, bonne continuation !