Et voilà, le jour tant attendu est enfin arrivé: nous partons nous installer à New York! Nous sommes heureux, excités, et nous avons aussi un peu peur quand même! Petit retour en arrière sur comment nous en sommes arrivés là…

Nous voulions depuis longtemps vivre à l’étranger. C’est une envie qui est née après plusieurs expériences hors de France pendant nos études (un job d’été en Irlande tous les deux, un stage en Pologne pour Gildas, un stage en Suède et un semestre d’études en Russie pour moi). Seulement voilà, lorsque j’ai terminé mes études j’ai eu une proposition d’embauche à Paris, ce qui était assez inespéré dans mon secteur. Et comme il est difficile de refuser un CDI par les temps qui courent, nous avons mis nos rêves d’étranger de côté pendant quelques temps (sans trop en souffrir non plus, puisque nous adorons vivre à Paris). Et puis l’idée est revenue nous titiller… deux ans après nous avons finalement quitté nos emplois pour partir vivre sur l’île de la Dominique, où j’ai effectué un VIA (volontariat international en administration).  Une vie complètement nouvelle, et une expérience vraiment hors du commun que nous n’avons jamais regrettée.

Après un et demi à vivre en Dominique, lorsque mon contrat était sur le point de se terminer, la question est revenue se poser: « et maintenant on fait quoi? » Nous avions envie de continuer à vivre à l’étranger: une fois qu’on a attrapé ce virus on n’en guérit pas facilement… Nous avons commencé à chercher des pistes, et nous nous sommes mis d’accord pour que cette fois ce soit Gildas qui trouve un emploi, et moi qui suive. Cela nous paraissait préférable de faire chacun son tour, car l’expatriation est un vrai défi dans un couple (statistique déprimante: le taux de divorce des couples expatriés est supérieur de 54% à la moyenne nationale) et nous voulions conserver un équilibre entre nos deux carrières. Et il faut bien admettre que le domaine professionnel de Gildas (l’informatique) est plus porteur! Nous voulions partir dans un pays anglophone, nous avons donc cherché aux États-Unis, avant de rapidement laisser tomber devant la (très grosse) barrière du visa. Nous avons alors regardé vers le Canada, un pays qui nous a toujours attirés (comme beaucoup de Français!) et qui est plus ouvert à l’immigration. Il semble que le marché soit un peu moins porteur dernièrement, car Gildas n’a pas trouvé d’entreprise pour sponsoriser son visa (alors qu’il avait déjà eu des propositions ces dernières années). Nous avons donc décidé de postuler au Permis Vacances Travail, qui donne une autorisation de travail de deux ans sur le territoire canadien. Cette année là, les candidatures se faisaient en ligne pour la première fois, et la date d’ouverture des visas a donc été reportée plusieurs fois pour des raisons techniques. Pendant ce temps, Gildas continuait ses recherches en Europe, et a été convoqué à plusieurs entretiens à Londres et un à Paris, pour une entreprise française cherchant à embaucher pour ses bureaux aux États-Unis. Il a ensuite reçu plusieurs propositions d’embauche, et nous avons donc eu le luxe du choix entre Londres et New York!

Après notre séjour dans notre petite île tropicale, nous avions tous les deux envie d’un changement radical et d’une grande ville cosmopolite. Le choix n’a pas été facile, car Gildas a toujours eu un fort tropisme vers l’Angleterre (son côté Normand, peut-être?). Mais nous avons finalement penché pour New York en nous disant que c’était une opportunité qui ne se refuse pas: l’Angleterre est (pour l’instant encore!) dans l’Union Européenne, sans la barrière du visa nous pourrons toujours nous y installer un autre jour. Et puis, New York… le rêve! Pour ma part j’étais plus qu’enthousiaste, si je pouvais choisir de vivre n’importe où dans le monde c’est là que j’irai! Nous n’avons donc finalement pas candidaté pour le PVT au Canada, et c’est tant mieux car le programme est de plus en plus prisé: cette année les places sont parties en 1min37! Encore un rendez-vous raté avec le Canada, mais nous ne serons pas loin!

Entre le moment où nous avons su que nous partirions pour New York et le départ il s’est écoulé presque un an et demi! Gildas a rejoint son nouvel emploi à Paris, et moi je suis partie travailler 4 mois en Inde. Nous avons ensuite passé plusieurs mois ensemble à Paris, car il était obligatoire que Gildas ait un an d’ancienneté dans sa boite pour obtenir le visa qu’il souhaitait. Nous avons aussi profité de ce retour en France pour nous marier! Étape obligatoire, puisque les visas conjoints ne sont délivrés qu’aux personnes mariées (pas de reconnaissance du Pacs ou du concubinage). Une fois la demande de visa déposée, nous avons du attendre encore près de 5 mois pour que le précieux sésame nous soit délivré.

Après avoir mis de nouveau toutes nos affaires en ordre pour quitter la France, nous partons pour notre nouveau pays d’adoption avec en tout et pour tout deux valises de 23kg chacun.  C’est le début d’une nouvelle vie… et après toutes ces démarches, nous comptons bien ne pas rentrer trop rapidement!