Pour fêter notre deuxième anniversaire de mariage, j’ai profité d’un week-end prolongé pour organiser une escapade surprise. Notre premier anniversaire avait placé la barre plutôt très haut avec un voyage à Hawaii, et cette fois encore nous avons fuit l’hiver new-yorkais avec un long week-end… aux Bermudes!
Les Bermudes, c’est un voyage facile depuis New-York, puisque c’est seulement à 2h en vol direct. Contrairement à ce qu’on croit souvent l’archipel ne se trouve pas dans la mer des Caraïbes, mais dans la mer des Sargasses, la seule mer du globe à ne pas avoir de côtes (à part celles des Bermudes, du coup). Il y fait un peu moins chaud que dans les Caraïbes, et il y a des saisons (20 degrés l’hiver environ – ca va). Les Bermudes, c’est 181 îles et îlots, dont les sept plus grands sont reliés par des ponts:
Cette « île principale » ne fait que 54 kilomètres carrés: il y a environ 65 000 habitants, ce qui en fait donc une des zones les plus densément peuplées du monde. Les Bermudes sont parfois surnommés la « Suisse de l’Atlantique »: c’est petit, c’est calme, c’est propre – et surtout c’est cher. Les Bermudes détiennent un indice de prix général record au niveau mondial – tout y coûte un peu plus cher qu’à New-York.
Il est interdit aux visiteurs de louer une voiture aux Bermudes. Du coup pour visiter on peut soit louer un scooter, soit faire comme nous et alterner transports en commun et taxis. Le réseau de bus fonctionne très bien et dessert quasiment toute l’île. Les arrêts sont facile à trouver, il faut juste piger le truc: un baton rose marque l’arrêt en direction d’Hamilton, bleu dans le sens inverse.
Cooper’s island nature reserve
A la descente de l’avion, nous sommes directement allés visiter une reserve naturelle située non loin de l’aéroport: Cooper’s island. On en prend plein les yeux dès le début!
Saint George’s
Les Bermudes ont été découverts en 1522 par l’Espagnol don Juan Bermudez, mais n’ont été peuplés qu’a partir de 1609 quand le navire d’un groupe de colons britanniques se rendant en Virginie y a fait naufrage. Tous les passagers ont survécu et se sont installés sur l’île, fondant leur premiere ville sur le lieu du naufrage: Saint George (saint patron de l’Angleterre). De nos jours, les Bermudes restent un territoire d’outre-mer du Royaume-Uni (l’indépendance a été massivement rejetée lors d’un référendum en 1995). Le drapeau des Bermudes est un mélange marrant de l’Union Jack et d’un écu représentant un bateau faisant naufrage:
La ville de Saint George’s est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Le centre ville est petit mais plein de charme et compte de nombreux sites historiques, comme la Old State House, qui fut le premier bâtiment de pierre construit aux Bermudes.
Les maisons sont toutes très colorées, avec un toit blanc – ce qu’on retrouve partout sur l’île.
Malgré le temps maussade qui ne nous quittera plus de l’après-midi, les couleurs de l’ile étaient éclatantes: la mer d’un vert intense, les peintures pastels des maisons, la végétation… Je ne sais pas si c’était par contraste avec la ville grise que je venais de quitter mais j’ai eu l’impression de n’avoir jamais vu un tel étalage de couleurs.
On a visité l’église Saint Peter’s, la plus ancienne église anglicane d’Amérique:
A la sortie de la ville, on a aussi pu voir les ruines d’une église gothique inachevée :
Saint Catherine beach & Fort
L’archipel des Bermudes abrite un très grand nombre de forts construits entre 1612 et 1957, dont le Fort Sainte Catherine:
Le système défensif de l’île a été édifié après la perte des colonies américaines lorsque les Bermudes furent élevées par les Anglais au rang de « Gibraltar de l’Atlantique » (c’était le seul point d’ancrage entre l’Angleterre et le Canada).
La côte nord de l’île est très rocheuse et offre de très beaux paysages déchiquetés:
Horseshoe beach
Les plus belles plages sont sur la côte Sud de l’île. La préférée des Bermudiens et des visiteurs est celle de Horseshoe Bay:
Les plages des Bermudes sont célèbres pour leur couleur rose. La couleur n’est pas très intense, mais c’est quand meme visible. L’effet est du à la presence d’un microscopique coquillage rose vif.
Railway trail
On s’est baladés sur un chemin de randonnée aménagé le long de l’ancienne voie de chemin de fer de l’île: le railroad trail.
Phare de Gibbs
Comme j’aime toujours autant les phares, on est allés voir le plus grand des Bermudes (il n’y en a que deux): Gibbs lighthouse. Il a été construit en 1846, c’est l’un des deux seuls phares au monde construits en fonte:
C’est le point culminant de l’île, on y a une vue à 360 degrés. On ne peut voir aucun lac ou rivière d’en haut: l’île n’en a tout simplement pas (d’ou des mesures de restrictions de l’eau qui touchent toutes les Bermudes):
On est ensuite descendus sur la cote sud a cote du phare, les plages y sont comme partout superbes:
Somerset
Passage par l’île de Somerset, qui fait définitivement très British (on a même mangé dans un pub).
Royal Naval Dockward
Le Royal Naval Dockyard est la principale attraction touristique de l’île. C’est un chantier naval de la marine britannique, toujours en exploitation, qui existe depuis plus de 200 ans.
Outre des bâtiments historiques et une marina, le dockyard comporte également un mall avec quelques boutiques de souvenirs (qui vendent notamment les fameux gâteaux au rhum), des restaurants et des pubs.
Le National Museum of Bermuda se trouve dans le dockward. On y a découvert une foule d’expositions différentes sur le pays. La culture des Bermudes est le reflet de la diversité de sa population multilingue et très métissée. L’héritage anglais est évident, mais l’île a aussi connu une importante immigration portugaise, africaine avec l’esclavage, et aussi caribéenne de part la proximité géographique.
Dans une des salles du musée, un artiste bermudien a réalisé une fresque retraçant l’histoire du pays. Ca lui a pris 3 ans, et de son propre aveu il y a laisse un peu de sa santé mentale:
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