Après notre journée passée à White Sands National monument, nous reprenons la route pour rejoindre Albuquerque. On aurait aimé passer par Roswell, une toute petite ville connue mondialement pour avoir été le site d’un très hypothétique crash d’OVNI en 1947, mais ca nous faisait un gros détour et en cette période de Thanksgiving tout est de toute façon fermé. Le principal intérêt de la ville étant le UFO museum, un musée sur les OVNI qui atteint visiblement des sommets de kitsch, ca aurait dommage d’aller jusque là sans pouvoir le visiter (on trouve aussi dans la ville un McDonald en forme de soucoupe volante). Tant pis, ca devrait être pour une prochaine fois (l’occasion ne se renouvellera probablement pas, mais sait-on jamais).
On se console comme on peut, avec deux arrêts pour les road-side attractions du coin. Ici, une pistache en béton de plus de 9 mètres de haut, officiellement la plus grande du monde:
Un peu plus loin à Las Cruces, on tombe par hasard sur le plus grand piment du monde (4 mètres de long et de plus de deux tonnes de béton). Ca n’a objectivement aucun intérêt, mais c’est marrant.
On fait ensuite un petit arrêt dans un diner, très dans son jus. Cuisine riche, tarifs bon marché et serveuse maternante : comme toujours, on adore.
On rejoint ensuite notre étape pour la nuit, une petite ville très curieusement nommée « Truth or Consequences ».
La ville a été fondée sous le nom de Hot Springs mais a changé de nom en 1950, quand l’animateur du jeu radio Truth or Consequences, Ralph Edwards, annonça que l’émission se tiendrait dans le premier patelin américain qui accepterait de se rebaptiser du même nom. Hot Springs s’est porté volontaire pour cet honneur douteux, suite à quoi Ralph Edwards se rendit dans la ville le premier week-end de mai pendant les 50 ans qui suivirent (il était apparemment accueilli en grande pompe, avec une grosse fête annuelle qui incluait un concours de beauté et une parade).
La ville n’a pas d’attrait particulier, mais c’est une étape logique sur la route, et on y trouve des sources d’eau chaude naturelles (comme l’ancien nom de la ville le laissant entendre). Nous avons logé au Pelican Inn & Spa, un petit hotel très sympa. On avait découvert l’endroit sur le site de blogueurs qu’on aime beaucoup, Lost in the USA (clairement, on n’aurait jamais trouvé le coin tous seuls).
Notre chambre avait une énorme baignoire (ou une toute petite piscine, selon le point de vue), directement alimentée par l’eau des sources chaudes (à 100°C !). On a trempé là-dedans un long moment : le délassement total après une longue journée de route!
Le lendemain, on reprend la route pour Albuquerque. Comme on en a du temps avant de rejoindre l’aéroport, on fait un détour de 3 heures pour aller voir le Very Large Array, un observatoire radioastronomique :
Le VLA est un radiotélescope (un téléscope conçu pour capter les ondes radioélectriques émises par les astres) formé de 27 antennes paraboliques identiques, larges de 25 mètres chacune, qui se déplacent sur un réseau ferré disposé selon un tracé formant un immense Y (deux branches de 21 km et un pied de 19 km). Les 27 antennes ont chacune leur propre récepteur, les signaux de chaque récepteur étant transmis à un site central où ils sont combinés : l’image haute résolution ainsi obtenue équivaut à celle d’un très grand radiotélescope, dont le diamètre serait égal à la distance maximale séparant les antennes.
Le VLA est surtout connu du grand public grâce au film Contact de Robert Zemeckis, en 1997. C’est en effet au pied d’une de ces antennes que Jodie Foster « entend » le fameux signal venu d’une lointaine étoile, dans le cadre du programme de recherche de vie extraterrestre SETI (Search for Extra-Terrestrial Intelligence).
On arrive ensuite à Albuquerque, la plus grande metropole du Nouveau-Mexique. La ville n’a clairement pas le charme de sa voisine Santa Fe, mais c’est le point de départ et d’arrivée logique d’un road-trip au Nouveau Mexique. Albuquerque (prononcer Alboukeurki si vous espérez vous faire comprendre des locaux) est le décor d’une des séries cultes de ces dernières annees : Breaking bad. Apparemment Vince Gilligan, le créateur de la série, avait prévu initialement de tourner à Los Angeles mais il a changé d’avis lorsque l’état du Nouveau-Mexique lui a offert des réductions de taxes importantes pour filmer à Albuquerque.
Le site du Lonely planet propose une carte très bien faite de tous les lieux de tournage de la série :
Comme on passait à côté du car-wash où travaille Walter White dans la série, on a pas pu résister à l’envie de prendre une photo :
Autre arrêt sympa: le Diner 66. A Albuquerque, la Route 66 a été déviée de son tracé originel et porte désormais le nom de Central avenue, une immense artère qui traverse toute la ville. Le vestige le plus célèbre de la mother road est le 66 Diner, qui occupe un bâtiment « streamline-style » typique des années 1940. Nous sommes allés y manger notre dernier repas du voyage en attendant de rendre notre voiture de location et de reprendre l’avion.
Le Diner 66 joue parfaitement sa carte rétro : ambiance 50’s, tabourés chromés, serveuses en uniforme bleu avec tablier blanc, juke box, carte proposant milkshakes et burgers… c’est sympa à voir (et pas bouleversant culinairement parlant, mais entre ça ou manger à l’aeroport le choix était vite fait):
On a aussi passé quelques heures dans le vieux centre d’Albuquerque (old town). C’est le centre historique de la ville, qui a été fondée par les Espagnols au début du 18ème siècle, On trouve un ensemble de bâtiments dans le style pueblo (mélange d’influences espagnoles et indiennes): galeries, boutiques, restaurants et petits musées… c’est très touristique, mais ça se visite sans déplaisir.
Apres quoi c’est la fin de notre road-trip au Nouveau-Mexique, il est temps pour nous de retourner à New-York. Bye bye, land of enchantment!
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