Après le Cambodge, nous enchaînons sur une autre destination phare de l’Asie du Sud-Est, l’Indonésie! Direction Bali, une île débordante de culture, d’histoire et de créativité, puis sa voisine (relativement) plus calme, Lombok.
Nos coups de cœur
Prendre un cours de cuisine balinaise à Ubud :
Les rizières en terrasses de Jatiluwih :
Observer le soleil se coucher sur les montagnes de Munduk après une longue journée de randonnée :
Découvrir la vie balinaise au calme dans la campagne de Sidemen :
La vue sur le cratère du volcan Rinjani à Lombok, récompense de deux longs jours de trek :
Passer mon anniversaire en Indonésie!
Les paysages spectaculaires de Nusa Penida :
Voir des raies mantas en plongée! La réalisation d’un rêve de longue date…
Nos impressions
Ce qu’on a aimé
La culture unique balinaise. Contrairement au reste de l’Indonésie, musulmane, Bali est en majorité hindouiste. Cet hindouisme balinais, marqué par des survivances animistes, est très différent de l’hindouisme indien. On croise partout sur l’île des temples et des autels recouverts d’offrandes colorées. Ce n’est pas pour rien que Bali est surnommée « l’île des dieux » : le sacré y est partout, visible dans les rues et présent dans la vie quotidienne.
La gastronomie indonésienne, du moins celle de Bali que nous avons le plus testée. Nous avons adoré les satay (brochettes de viandes, poissons ou tofu/tempe avec une sauce cacahuète) ou le Gado-Gado, un plat traditionnel à base de légumes cuits à la vapeur servi avec une sauce cacahuète. Par contre, nous avons trouvé qu’il n’était pas toujours évident de trouver de la bonne cuisine sans payer trop cher dans les lieux touristiques (soit une grosse partie de l’île de Bali…).
Ce qu’on a moins aimé
Le tourisme de masse à Bali. Dans les rues d’Ubud par exemple, nous avons eu l’impression désagréable de croiser plus d’étrangers que d’Indonésiens. Le tourisme de masse a un impact direct sur le mode de vie des Balinais: le tourisme rapportant passablement plus d’argent que le travail dans les rizières, beaucoup se reconvertissent dans l’espoir d’une vie meilleure, mais l’impact écologique est massif. Chaque année, 700 hectares de terrain sont déforestés pour permettre la construction de nouvelles routes et de nouvelles infrastructures : villas de luxe, hôtels, etc. On atteint clairement un point de saturation.
Le non-traitement des déchets. L’Indonésie est le quatrième pays le plus peuplé au monde, et le deuxième plus gros pollueur de déchets plastiques, derrière la Chine. Les déchetteries et les centres de recyclage ne parviennent pas à suivre la cadence. Une partie des réserves d’eau potable de l’île est souillée par les décharges à ciel ouvert, et les rivières sont de plus en plus touchées par la pollution. Point positif, l’Indonésie a rejoint la quarantaine de pays qui participent à la campagne de l’ONU «Océans propres» lancée début 2017 pour lutter contre les déchets marins, et le gouvernement indonésien s’est engagé à réduire les déchets en plastique marins de 70% d’ici à 2025. Vaste tâche!
L’itinéraire jour par jour
J1 – Arrivée à Denpasar
J2&J3 – Ubud
Nous passons deux jours dans la capitale culturelle de Bali. Au programme, balade dans les rizières de Tegalalang et le long du Campuhan ridge walk :
La ville regorge de restaurants et petits cafés destinés aux touristes :
Le soir, nous assistons à un spectacle de danse traditionnelle dans le cadre superbe du temple Saraswati:
Le deuxième jour, nous partons voir deux temples importants proches d’Ubud : Pura Gunung Kawi et Tirta Empul. Le temple Gunung Kawi est un ensemble de 10 sanctuaires dédiés au roi Anak Wungsu et ses épouses. Le temple Tirta Empul est célèbre pour sa source sacrée. Les hindous de Bali y viennent pour se purifier.
J4 – Route vers Munduk
Nous prenons la route depuis Ubud vers Munduk en faisant plusieurs arrêts. Le premier sera pour les sublimes rizières de Jatiluwih, récemment inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco :
Le deuxième arrêt sera pour Pura Luhur Batukaru. Ce temple a été construit pour protéger Bali des esprits maléfiques. Situé sur le mont Batukaru, le deuxième plus grand volcan de l’ile, le temple est encadré d’une végétation luxuriante.
J5 – Munduk
Si nous sommes venus à Munduk, c’est essentiellement pour y faire de la randonnée. Nous consacrons une journée à un long trek (20 kilomètres) pendant lequel nous traversons des paysages avec cascades, rizières, et lacs d’altitude :
Le soir, le coucher de soleil sur les montagnes et l’océan est spectaculaire:
J6- Ubud
Retour à Ubud pour une journée! Nous prenons un cours de cuisine dans une ferme bio des environs. Nous cuisinons pendant plusieurs heures, en mangeant au fur et à mesure les plats préparés. On adore!
Nous passons l’après-midi tranquille à bouquiner sur la terrasse de notre hôtel qui donne sur les rizières (merci le surclassement!) :
J7&J8 – Sidemen
Nous sortons des sentiers battus pour aller rendre visite à un ami qui s’est installé à Bali il y a 4 ans. Il vit dans un petit village, au beau milieu des rizières. C’est l’occasion pour nous de découvrir le Bali rural, loin du tourisme de masse.
J9&J10 – Amed
Nous passons deux nuits à Amed, un petit village de bord de mer qui est surtout renommé ses fonds marins. Je fais deux plongées, dont l’une sur l’épave du USAT liberty, un cargo de l’armée américaine torpillé par un sous-marin japonais en 1942, qui est maintenant un des sites de plongée les plus célèbres d’Indonésie.
Depuis Amed, nous visitons deux sites dans les montagnes : le palais des eaux de Taman Tirtagangga et le temple Pura Lempuyang Luhur.
J11, J12&J13 – Trek sur le Rinjani
Nous prenons un bateau pour rejoindre Lombok, une ile voisine de Bali. De là, nous rejoignons la ville étape de Senaru pour entreprendre le trek du volcan Rinjani, le deuxième sommet d’Indonésie avec 3,726 mètres d’altitude.
C’est sur ce volcan que plus de 500 randonneurs se sont retrouvés bloqués en 2018 suite à un tremblement de terre de magnitude 6,4 sur l’échelle de Richter. Un glissement de terrain rend le chemin vers le sommet impraticable, nous devons donc nous contenter de nous rendre au bord du cratère, à 2,650 mètres. Ce qui fait tout de même 4,000 mètres de dénivelé dans les jambes en deux jours…
La vue sur le cratère vaut largement l’effort consenti:
Après le trek, nous passons une nuit dans la petite ville de Senggigi, au bord de la mer. On s’y sent bien!
J14&J15 – Kuta Lombok
C’est l’étape farniente du voyage… pour mon anniversaire, nous avons réservé une villa privée dans un bel hôtel, nous n’en bougerons quasiment pas pendant 48 heures. Ca fait du bien de ne rien faire parfois (d’autant que nous avons de méchantes courbatures après le trek)!
Nous louons juste un scooter pour une excursion vers la plage voisine de Mawan, très belle :
J16&J17 – Gili Air
Nous reprenons un bus puis un bateau pour rejoindre la petite ile de Gili Air, où nous passons deux jours.
J18, J19 & J20 – Nusa Penida
Nous reprenons ensuite (encore) un nouveau bateau pour rejoindre Nusa Penida, une île plus sauvage.
Une des raisons principales de notre présence à Nusa Penida, c’est que ses eaux sont connues pour abriter des raies mantas toute l’année! Un animal que je rêve de voir depuis des années (j’ai plusieurs échecs à mon actif). Je vais donc plonger à Manta Point, une station de nettoyage (un lieu où les animaux aquatiques se rassemblent pour se faire nettoyer par d’autres animaux). Bingo, j’ai la chance d’y observer des dizaines de mantas! Une très grand moment…
Nous louons aussi un scooter sur deux jours pour explorer l’île. Les côtes déchiquetées où se fracassent les vagues sont sublimes, mais la baignade est globalement assez dangereuse à cause des courants très forts :
La plage la plus célèbre de l’île est sans doute Kelingking Beach. Beaucoup se contentent de l’observer d’en haut, car la descente est vertigineuse!
J21 – Sanur
Depuis Nusa Penida, nous prenons un bateau pour revenir sur l’île de Bali, à Sanur. Nous passons notre dernier après-midi à nous balader sur le front de mer.
J22 – Vol retour
L’Indonésie c’est fini, nous allons à l’aéroport pour notre prochaine destination : Hong Kong!
Conseils de lecture
- Le pays d’origine : une autofiction d’Edgar Du Perron, un écrivain hollandais du début du XXème siècle né sur l’ile de Java et qui est parti vivre en Europe quand il avait une vingtaine d’année. Le roman raconte la vie de Ducroo, l’alter-ego de Du Perron et se déroule sur deux époques : l’enfance du héros en Indonésie et sa vie actuelle à Paris dans les milieux intellectuels des années 1930.
- Max Havelaar : roman néerlandais écrit par Multatuli (Eduard Douwes Dekker), paru en 1860, qui se passe à Java et dénonce l’exploitation coloniale dans les Indes néerlandaises. Le livre aura un retentissement énorme aux Pays-Bas et déclenchera un mouvement d’opinion progressiste.
3 Comments
J’ai adoré !!! Merci !!!
suite à notre conversation pour la forme: phrase = phare
pour le fond : c’est très beau
bisous
C’est corrigé, merci pour la relecture!